La mutante 2
La Pfiesteria sévit en Caroline du Nord (USA) ! Cette algue microscopique (invisible à l'il nu) est responsable d'une véritable hécatombe marine cyclique. Tous les poissons — et même ceux réputés très résistants aux microbes — meurent en masse des suites d'étranges plaies provoquées par l'algue tueuse. Celle algue mutante et très complexe à étudier produit des toxines très dangereuses pour l'homme : paralysies, pertes de mémoire, troubles neurologiques, lésions cutanées, insuffisances rénales et même la mort, frappent les malheureuses victimes. Hormis le risque pour la santé, la Pfiesteria est déjà responsable d'une baisse de 40% de la production de certains pêcheurs américains. Et les employés de manutention des piliers de pont doivent désormais s'équiper de combinaisons de plongée Viking entièrement étanches — destinées à l'origine à être utilisées en milieu hostile (guerre biologique) — pour éviter tout risque. Face au fléau, un collectif de 114 médecins ont tiré la sonnette d'alarme et demandé au vice-président des USA des mesures concrètes pour protéger les populations. Depuis, le gouvernement américain a dépêché sur place une équipe de scientifiques et a débloqué 50 millions de dollards. Il aura fallu des vies réduites à néant pour que les autorités se décident à réagir. Mais pourtant les poissons sont toujours pêchés là-bas... et donc bien évidemment consommés... Les scientifiques soulignent la menace mondial qui plane sur les populations et la vie marine. Car cette algue tueuse peut aller où elle veut grâce notamment aux ballasts des cargos. A l'exemple, une autre algue qui fait des ravages au Chili (des centaines de morts), l'Alexandrium, est arrivée en France. Selon l'IFREMER, cette algue mortelle pour l'homme se multiplie dans certains sites touristiques et il serait impossible de mesurer l'importance réelle de l'impact de la présence de cette algue sur le milieu marin. Alors que la Bretagne enregistre la plus forte concentration d'Alexandrium, les interdictions préfectorales de pêche de certains coquillages contaminés ne sont pas respectées et ni mêmes affichées par les autorités locales (mairies). Faudra-t-il attendre que des consommateurs décèdent pour réagir en France ? |