Pourquoi?
Survie alimentaire impossible

05/06/2001

Vache folle, bœuf aux hormones, poulets aux dioxines, poissons aux biphényles polychlorés (BCP), cochons fous, tremblante du mouton...

Les saumons
mangent du
poisson...
... et les herbivores,
des farines animales.

A force de contraindre les systèmes vivants à une productivité accrue et devant les limites naturelles des ressources biologiques exploitées en masse, il est devenu nécessaire pour les éleveurs de passer outre les régimes alimentaires normaux de leurs élevages pour leur faire consommer des substances parfois entièrement de synthèse : antibiotiques préventifs, compléments nutritionnels en poudre, et autres farines animales (données aux herbivores !), et ne parlons pas des concentrés de poissons donnés en pâtures aux ... saumons d'élevage !

Cet acharnement a pour effet de modifier jusqu'à la composition protéique des viandes issues de ces élevages. Alors qu'au paléolithique, un animal sauvage donnait une viande maigre dont le contenu en graisse ne dépassait pas 4% au lieu des 25% de nos jours. Autre déséquilibre grave : le rapport des deux grandes familles d'acides gras est de 20 pour 1 en faveur des oméga 6 contre une parité à cette même époque reculée entre oméga 6 et oméga 3. Le sel (qui provoque l'hypertension) étant rare en ces temps, le rapport sodium/potassium était 30 fois moindre d'actuellement. Et même chose pour les graisses saturées qui étaient trois fois moins présentes (les hommes préhistoriques ne consommaient aucun laitage). Avec les farines issues de la culture du blé, les caries apparaissent du fait de l'acide phytique qui nous prive de minéraux.

En 40 000 ans (période qui nous sépare du paléolithique), nos gènes n'ont guère changé alors qu'au contraire notre alimentation a subi de véritables révolutions : il y a 10 000 ans avec la découverte des céréales et le début de l'élevage intensif de notre siècle. Hypertension, obésité, diabète, cancers, goutte, caries, maladies cardiovasculaires et tutti quanti sont le fruit d'une alimentation inappropriée au regard des réels besoins de notre organisme.

De plus, sont apparus des produits alimentaires enrichis en vitamines, en fer, en minéraux... dont la consommation régulière entraîne une sur-dose. Alliée à l'engouement pour les alicaments, aliments aux soi-disant propriétés médicamenteuses et la sur-consommation de viande contenant trop de graisses ; notre régime alimentaire en devient dangereux pour notre équilibre nutritionnel. Notre santé de peut qu'en partir. Un retour à une alimentation plus saine s'impose. Mais comment reprendre de bonnes habitudes alors que sur le marché, il ne se trouve plus (?) d'aliments convenables ?

(*) Le Dr Boyd Eaton de l'université Emory (à Atlanta en Georgie) aux Etats-Unis a été le premier dans les années 80 à considérer qu'un régime alimentaire paléolithique nous rendrait la santé.


Voir aussi :

Poulets dioxinés
Bœuf aux hormones


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