Honte à Claude Allègre
Notre ministre de l'Éducation Nationale, de la Recherche et de la Technologie, expliquait récement dans l'émission Public sur TF1 un phénomène relatif à la chute des corps : qui d'une boule de pétanque ou d'une balle de tennis tombe la plus vite ? Les deux arrivent en même temps, elles ont la même vitesse de chute! dit-il. La thermodynamique nous apprend que la vitesse relative de chute d'un corps ne dépend que de sa forme aérodynamique et du volume occupé. Si l'on considère que ces deux corps ont le même volume, il est a priori juste d'avancer qu'ils atteindront le sol au même instant puisque les poids n'influencent pas la vitesse de chute, c'est l'accélération de la pésenteur qui les fait tomber et celle-ci est contante (=9.81 m/s²). Mais en y regardant de plus près, on découvre que notre ministre est allé un peu vite en besogne. En effet, la forme aérodynamique des deux corps est identique : la sphère, mais il y a un détail qui change tout. Les frottements de l'air sont de la partie. La boule de pétanque est bien lisse alors que la balle de tennis est filendreuse et offre donc beaucoups plus de surface de contact à l'air, donc les frottements sur la balle de tennis sont bien plus importants que pour la boule de pétanque, ainsi, il y a d'importantes pertes d'énergie sous forme thermique. Cette énergie perdue est à soustraire de l'énergie interne de la balle, il y a donc moins d'énergie potentielle (de pesanteur) convertible en énergie cinétique (vitesse), donc la vitesse est moindre comparativement à celle de la boule de pétanque. Cette dernière atteind alors le sol plus rapidement que l'autre. Donc le ministre, chercheur de formation, s'est allègrement planté (sans jeu de mots). Quand on représente la science et l'éducation et qu'on est soi-même incapable de résoudre un problème de dynamique aussi simple, on ne devait pas se permettre de traiter les fonctionnaires d'incapables. |