Pourquoi?
Bienvenue à Gattaca

Alors que tous les projets d'épuration éthnique sont dénoncés et combattus s'il le faut par la guerre. On l'a vu avec Hitler, avec la Serbie, le Rwanda… Mais dès que cette épuration est l'œuvre des scientifiques, là plus personne ne trouve plus rien à redire. L'amélioration artificielle, génétique de la race humaine que les scientifiques mettent en œuvre par le clonage, l'utilisation de cellules souches embryonnaires, le diagnostic prénatal, la fécondation par injection intracytoplasmique de spermatozoïdes, la recherche sur l'embryon, la thérapie génique a pour seul but d'éradiquer certains gènes du pool-génique ou certaines combinaisons « malchanceuses » par l'avortement ou la sélection des gamètes en laboratoire. Bientôt une nouvelle industrie verra le jour : des laboratoires proposeront aux couples de sélectionner les « meilleurs » gènes possibles pour leur progéniture.

Cette pratique va à l'encontre de la logique de la sélection naturelle et de l'évolution de l'humanité qui reposait jusqu'ici uniquement en les brassages génétiques (mélange au hasard des gènes : brassage intra-chromosomique, des chromosomes : brassage inter-chromosomique et des individus : brassage à la fécondation due à la reproduction sexuée biparentale) voués aux pressions environnementales. Or contrairement à ses précurseurs et aux autres formes de vie, l'homme moderne n'évolue non plus en fonction des contraintes de l'environnement ou grâce à la spéciation et aux mutations génétiques car il modèle sont environnement en fonction de ces besoins et de ces caprices et est en plus capable de se décharger de beaucoup de ses tâches (robots, ordinateurs) ou du moins de ce les faciliter (automobile). Cela induit une décélérations très importante du rythme évolutif de l'homme. En plus de cela, l'homme choisit artificiellement et arbitrairement de favoriser ou non certains gènes sous prétexte qu'ils prédisposent à certaines maladies (Voir l'article Corrélation statistique et lien de causalité). Rappelons pour seul exemple que le gène responsable de l'anémie falciforme protège de la lèpre. Ainsi supprimer un gène responsable d'une maladie nous enlève par la même occasion la possibilité de lutter naturellement contre une autre maladie. Il existe en outre une entreprise américaine qui propose aux couples désirants un enfant de choisir le sexe de l'enfant moyennant 2.500 $ (Voir l'article Bébé à la carte). La généralisation de ces pratiques appauvrit le patrimoine génétique de l'humanité, tend à un déséquilibre matrimonial, déstabilise et réoriente l'évolution naturelle de l'homo sapiens sapiens pour en faire un être capable de conditionner sa propre évolution au gréé de ses désirs. La suppression du hasard (qui fait, dit-on, bien les choses) par la volonté de domination, de puissance, et surtout de bénéfices va devenir un fait accompli irrémédiable si des dispositions légales internationales ne sont pas prises avant qu'il ne soit trop tard.

La fiction d'hier risque de devenir la triste réalité de demain. On voit se profiler une nouvelle branche économique : les entreprises capables de proposer des bébés dont les caractéristiques (sexe, aptitude sportive, chevelure…) seront choisies à l'avance. Pour une simple question d'argent, va-t-on prendre le risque de modifier la constitution intrinsèque de l'espèce humaine ? Cela bien entendu va faire naître de nouvelles discriminations : les parent riches auront de beaux ariens grands, blonds, forts et soit disant plus intelligents et certifiés non-criminels ; les autres auront des miopes, petits, gros, avec des souffles au cœur, et tous les « défauts » naturels qui faisaient autrefois la diversité de l'humanité. Ces derniers seront bien sûr interdits aux concours de la fonction publique, refusés de police d'assurance (surtout ceux présentant plus de 2,76% de probabilité de développer un cancer du poumon), relégués aux emplois précaires et n'auront dès leur naissance aucun espoir de progrès social. On verra apparaître une nouvelle législation qui, pour préserver l'ordre public, ordonnera l'avortement lorsque la probabilité d'avoir un bébé tueur dépassera le seuil des 0,12% ; ensuite viendra une loi interdisant la reproduction naturelle pour lui préférer celle en laboratoire, plus sûre car sous contrôle d'huissier. Vision surréaliste, paranoïa ? En êtes-vous si sûr ?

La démocratie est devenue une nation asservie au pouvoir économique qui fait la nique aux représentants du peuple dépassés par les nouvelles technologies et les avancées scientifiques. Le peuple doit s'informer, débattre et savoir exiger.



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