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Post-humanité
04/07/2000 Une nouvelle ère à débuté avec l'avènement du génie-génétique. L'homme a accès aux informations biologiques qui le caractérise de manière intrinsèque et peut également les modifier. Après le constat de puissance sur les lois de la physique avec l'atome, dorénavant c'est le pouvoir biologique sur l'avenir de l'humanité qui est entre nos mains.
Une autre réflexion se pose concernant les autres espèces vivantes asservies à l'homme. A-t-on le droit et est-il souhaitable de réduire les espèces animales et végétales à de simples outillages modelés par l'homme afin de produire telle ou telle substance ? Des chercheurs du Centre de recherche d'Agriculture de Lennoxville (Canada) projettent de faire produire par les bovins des molécules à destination de l'industrie pharmacologique, d'autres veulent que les poules pondent des œufs contenant un conservateur alimentaire (la lysozyme). L'homme est en train de s'approprier — et peut-être d'hypothéquer — l'avenir biologique de tout ce qui vit sur Terre. Et serait sans doute près à le faire avec une vie extraterrestre s'il en découvrait une. Il en a la possibilité technique, l'a déjà mis en œuvre et compte le généraliser. Doit-on mettre le holà à ces pratiques ? D'autant plus que les scientifiques et industriels agissent quelques fois dans la précipitation en répercutant à l'échelle industrielle des résultats de laboratoire sans étude épidémiologique préalable et surtout sans suffisamment de réflexion morale. L'Homme joue à un jeu dangereux, il joue son avenir. « L'apprenti sorcier veut dépasser le maître, sera-t-il rappelé à l'ordre ? » |